Centre Interdisciplinaire de Recherche « Culture, Education, Formation, Travail » (CIRCEFT) - Université Paris 8 / UPEC

Le laboratoire CIRCEFT (Centre Interuniversitaire de Recherche, Culture, Formation et Travail, EA4384) est un laboratoire de recherche en éducation des universités Paris 8 Saint-Denis (établissement principal) et Paris Est-Créteil (établissement secondaire). Il développe des recherches pluridisciplinaires visant à produire des connaissances sur les politiques et les phénomènes éducatifs dans les sociétés contemporaines.

Depuis 2014, le laboratoire CIRCEFT est organisé en quatre sous-équipes :

• l’axe Clinique de l’éducation et de la formation CLEF-aspi,
• l’axe Éducation et Scolarisation ESCOL,
• l’axe Histoire et Socio-histoire de l’éducation HEDUC,
• l’axe Philosophie de l’éducation PAIEDEIA.

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Le CIRCEFT est laboratoire d’adossement des deux spécialités « Dynamiques éducatives des sujets et des institutions – DESI » (spécialité Recherche) et « Formation de formateurs et d’encadrants - FFE » (spécialité professionnelle) du master « Éducation, Formation, Médiation » de l’Université Paris 8 (anciennement « Éducation et Formation »).

Le projet scientifique du CIRCEFT pour la période 2014-2018 est structuré selon les cinq thématiques transversales suivantes : _ _ 1. L’étude des évolutions historiques et contemporaines des conceptions de l’enfance et de l’adolescence, de la culture et de l’éducation, ou encore des politiques éducatives et des institutions dans lesquelles elles prennent formes et contenus (le système éducatif, bien sûr, mais aussi les institutions de l’enfance et de l’adolescence « normales » ou « irrégulières »). Les travaux s’inscrivant dans cette thématique portent, entre autres, sur : les transformations de la culture et des idéaux éducatifs dans la post-modernité ; les évolutions du système scolaire, des politiques éducatives (notamment des politiques d’éducation prioritaire ou des politiques similaires), de la « forme scolaire », des curriculums et des supports de travail proposés aux élèves ; celles des institutions de l’Éducation populaire et de l’Éducation spécialisée ; les processus transgénérationnels de transmission et les aléas de la construction identitaire et de la subjectivation ; les évolutions des conceptions de l’enfance et de l’adolescence mais aussi de la socialisation et des apprentissages ; l’Éducation nouvelle, ses sources, sa réception et son influence… _ _ 2. L’étude des pratiques, des identités professionnelles et des rapports à leur métier des agents exerçant dans les institutions éducatives et scolaires, et de leur ancrage dans des contextes historiques, sociaux et culturels différents. Cette thématique concerne essentiellement les professionnels de l’enseignement (aux différents niveaux de cursus scolaire et universitaire), de l’éducation, du travail social et du soin. Elle vise à interroger la formation (notamment dans le cadre de la « mastérisation » et de l’universitarisation de ces métiers), la diffusion, la circulation ou l’affaiblissement des idéaux, des conceptions et des doxas pédagogiques et professionnels, mais aussi leur mise à l’épreuve et la recontextualisation des pratiques et des dispositifs qu’ils sous-tendent dans des contextes socio-institutionnels de confrontation aux populations scolaires et aux fractions de la jeunesse les plus fragilisées et précarisées. Elle s’intéresse aux évolutions et vicissitudes des processus de professionnalisation, dans la formation initiale et continue et dans les dispositifs d’analyse de pratiques professionnelles. _ _ 3. L’étude des processus de production des inégalités sociales et sexuées en matière d’accès aux différents niveaux de formation et de qualification, aux savoirs et aux techniques intellectuelles supposés y être acquis, de l’enseignement primaire jusqu’à l’enseignement supérieur, et des dynamiques et processus de déscolarisation ou de déliaison qui leur sont associés. Cette thématique s’intéresse tout particulièrement aux modes d’adaptation des curriculums, des pratiques et dispositifs d’enseignement, des types de tâches proposées aux élèves selon les contextes sociaux de scolarisation ou selon les filières, et aux liens entre les difficultés scolaires et les processus de déscolarisation et de désaffiliation. Elle est également alimentée par les travaux portant sur la porosité et la circulation d’objets et pratiques culturels entre les différents milieux de socialisation et univers normatifs que sont l’école, les familles, les dispositifs péri-scolaires, les équipements culturels et les groupes de pairs, en particulier dans les milieux populaires et précarisés. La dimension des rapports sociaux de genre y est présente, notamment dans son « articulation » avec celles des rapports sociaux de classe, des processus de domination et d’inégalités sociales. _ _ 4. L’étude des médiations humaines et instrumentales (objets culturels et langagiers, pratiques et dispositions « scolastiques » et « littéraciées », supports pédagogiques et leurs usages, nouvelles technologies…) au travers desquelles se réalisent les activités et processus de transmission-appropriation, et, plus généralement, de subjectivation, d’une génération à l’autre, mais aussi au cœur des sociabilités enfantines ou juvéniles. Cette thématique concerne les recherches portant sur les pratiques et dispositifs d’enseignement, d’éducation ou de médiation culturelle et artistique, à l’épreuve des différents milieux et contextes sociaux et institutionnels, des évolutions du système scolaire et universitaire, de celles de la « forme scolaire » et de ses migrations hors l’école, des partenariats entre l’école et les institutions culturelles, ou encore des transformations liées aux ressources et à la culture numériques. Elle s’intéresse également aux modes et pratiques de socialisation (langagière, lectorale, culturelle) dont les pratiques éducatives familiales et la sociabilité entre pairs sont le théâtre, et à leurs rapports avec les réquisits scolaires. _ _ 5. La réflexion épistémologique, la pluralité et l’inventivité méthodologiques, qui permettent d’aborder les objets et les thématiques étudiés sous différents angles et à partir d’approches et de matériaux de natures diverses. Cette dimension réflexive est un des enjeux centraux des échanges et des controverses indispensables à l’activité collective de l’unité et, bien sûr, de la formation des étudiants de Master et de Doctorat. Une attention toute particulière est ainsi accordée : aux complémentarités des différentes approches théoriques et méthodologiques ainsi qu’à l’élucidation des apports et limites de chacune, et des « jeux d’échelle » que permet leur articulation ; aux rapports d’interrogation et d’anticipation réciproques entre le registre de l’élaboration conceptuelle et théorique, et celui de l’enquête empirique ; à l’articulation des dimensions diachronique et synchronique des faits et des processus étudiés ; à l’objectivation et à l’élucidation du rapport – social et subjectif – du chercheur à ses objets et à ses terrains de recherche, et aux personnes auprès desquelles il enquête et intervient.